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Petit retour en images du séjour d’Odile à Tamegroute au Maroc

Petit retour en images du séjour d’Odile à Tamegroute au Maroc

« 4 jours et 3 nuits pour un stage de darbouka dans ce petit village de Tamegroute à 8h00 de route de Marrakech et en retour, les paysages de l'Atlas à couper le souffle, l'accueil extraordinaire des berbères (leur humour, leur simplicité) et de Tarik et de toute sa famille. Le désert est tout proche (nuit sous les étoiles au campement à vivre absolument, en musique!). Le travail des artisans potiers, la visite de la bibliothèque.. »

Tamegroute est une belle ville d'un millier d'habitants, située aux confins de la vallée du Draa, le plus long cours d'eau du Maroc, entouré d'oasis luxuriantes. La vallée connaît son heure de gloire sous les Sadiens (1554-1659) avec l'apogée du commerce transsaharien. Elle est peuplée d'Arabes, de Berbères et de descendants d'esclaves.

Mais rien ne distinguerait Tamegroute de centaines de ksour (villages fortifiés) semblables, éparpillés dans le grand Sud, s'il n'y avait la zawiya, un lieu saint abritant une confrérie religieuse: seule une vingtaine de ces sites existent encore au Maroc. 

Celle de Tamegroute, fondée au XVIIe siècle, est le quartier général de l'importante confrérie Naciri, qui a répandu son influence durant plusieurs siècles sur une majeure partie du Sud marocain. Aujourd'hui, la zawiya est toujours dirigée par un descendant du fondateur, l'imam Sidi Mohammed Ben Nacer. Théologien, célèbre savant, médecin, passionné par les maladies de l'âme et les problèmes mentaux, l'érudit avait l'ambition de contribuer à la culture des bergers et des agriculteurs du Draa.

A la sortie du bourg, il y a la coopérative des potiers, l'autre fierté de Tamegroute. Ces ateliers de poterie, les plus anciens et les plus célèbres du Maroc, existent depuis le XVIe siècle. Sept familles y travaillent, soit 260 personnes. Ici, on est potier de père en fils et le métier s'apprend sur le tas, comme autrefois, en regardant les parents refaire inlassablement les mêmes gestes millénaires. Les artisans sont comme enterrés jusqu'à la ceinture: les jambes qui actionnent la pédale sont lovées dans un trou creusé dans le sol. Etrange irruption du monde moderne, les téléphones portables trônent sur la tablette du tour. 

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